Si le métier de formateur(trice) demande de la rigueur et de l’organisation, il n’en reste pas moins un métier Humain.
Intégrer empathie et « actoring » dans les séances de formation
Lors d’un échange avec une autre personne de ce domaine, j’ai tenté en vain d’expliquer que je trouve important, voire vital pour ma part d’intégrer l’empathie et « l’actoring » dans mes séances de formation.
Je dis en vain, car « le mur » est resté figé dans un moule hyper scolaire du « vous êtes ici, je vous délivre mon savoir, vous n’avez pas le choix, nous ne sommes pas là pour plaisanter, la ferme, écoutez ». Puis de rajouter le fameux «les gens d’aujourd’hui veulent du show » qui est une drôle d’excuse. Un cours, une formation « chiante » restera toujours « chiante » et son discours ne sera que peu perçu et retenu.
Nous sommes payés pour délivrer une connaissance, dans un domaine précis, mais nous nous devons d’être à minima à l’écoute des diffèrent(e)s apprenant(e)s et ainsi faire évoluer notre méthodologie de délivrance de nos « cours », parfois même, en direct.
Faire évoluer notre méthodologie
Souvenez-vous de ces profs passifs, blasés, au collège ou au lycée et je ne vous parle pas de l’ « University of the dead » avec les nombreux profs de facs qui lisent sans émotion, sans lever les yeux, les chapitres de leurs propres livres.
Ce qui est retenu de leurs séances de cours, ce ne sont pas les contenus, ce sont leurs comportements.
Vous allez me dire qu’on ne peut pas être dans le partage ou l’échange dans un amphi de deux cents personnes. Il est pourtant possible de changer de posture. Vous connaissez votre sujet, vous pouvez vous mettre débout, bouger, regarder vos apprenant(e)s, faire partager votre flamme à l’assemblée, ne serait-ce que pour toucher la sensibilité d’une seule personne. L’échange est aussi dans le regard, non ?
C’est un outil précieux que de cerner en quelques secondes les profils de votre public, sans jugement bien entendu.
Dans une salle de formation, avec un(e) seul(e) apprenant(e) ou une trentaine, c’est pareil. D’un regard vous pouvez cerner en quelques secondes le(s) profil(s) de votre auditoire, sans jugement bien entendu.
Vous pouvez repérer les plus timides, les extraverti(e)s, les « glandouilleurs (ses) » et les plus rebelles. Vous savez que votre rôle sur vos heures de formation est de garder tout ce petit monde dans la même barque. Vous devez vous adapter, être conquérant, facilitateur, partageur et aussi récepteur (car personne n’a la « science infuse »).
Si vous êtes passifs ou passives, votre assemblée sera passive. Votre assemblée est votre miroir. Si vous bougez, vous la regardez, vous l’obligez à interagir, vous capterez l’attention et vous savez qu’une plus grande partie de l’information délivrée sera captée et enregistrée.
Mon cadre personnel pour mes séances :
- Chaque séance est considérée comme nouvelle, même si les apprenant(e)s sont les mêmes.
- Installer un respect mutuel et délimiter un cadre est primordial.
- Se souvenir que mon assemblée n’a qu’un temps d’écoute moyen de 20 mn max/heure.
- Agrémenter les séances avec des activités et/ou de l’interaction avec pertinence et utilité.
- Se souvenir que les apprenant(e)s ne sont pas là par hasard, volontaires ou non, le temps est précieux pour toutes et tous, autant qu’il soit mis à profit.
- Changer régulièrement de posture : marcher, provoquer, partager, regarder, marquer un tempo.
- Garder les dernières minutes pour faire répéter aux apprenant(e)s les grandes idées délivrées.
Je sais que mon profil de sophrologue/formateur/communicant me permet peut-être cela plus aisément. Il n’en reste pas moins qu’une bonne journée de formation doit être enrichissante et satisfaisante pour tout le monde, pour les personnes formées comme pour les formatrices et les formateurs.
À bientôt 🙂
Loïc.