La non-concurrence dans l’expérimentation TZCLD

Des principes fondamentaux qui cadrent le projet expérimental “Territoires Zéro Chômeur de longue durée”, celui de créer de l’emploi et de ne surtout pas en détruire, oblige à une étude approfondie sur la non-concurrence.

Pour moi, dont le vécu professionnel a été d’analyser la concurrence pour faire aussi bien, sinon mieux, ce fut une réelle remise en perspective du monde du travail traditionnel.

Engager le réel travail d’innovation

On me dit souvent que c’est impossible de ne pas trouver de concurrents sur un territoire. C’est vrai et je dirai même, tant mieux, ça pousse dans les retranchements et permet d’engager le réel travail d’innovation qui plus est, vertueux (éco-responsabilité, revalorisation, environnement, local et humain).

On dénombre aujourd’hui presque une cinquantaine d’Entreprises à But d’Emploi sorties de terre qui créent, innovent, réinvestissent des marchés. Elles sont devenues de beaux laboratoires pour l’économie circulaire, l’éco-responsabilité…

Quant à la concurrence, si une entreprise sur le marché propose un service que l’Entreprise à But d’Emploi souhaiterait mettre en place, nous devons nous interroger :

  • peut-être que cette entreprise ne répond pas à toute la demande
  • et encore moins à la demande de personnes ne pouvant accéder aux services de cette Entreprise par manque de moyens, un problème de temps
  • ou juste parce que l’Entreprise refuse certains projets/chantiers, car non rentables ou trop gourmands en main d’œuvre.

Agir pour le territoire et respecter les autres entreprises, renforce la légitimité et répond au besoin de se sentir utile.

Se réapproprier le travail

C’est là que l’expérimentation a vraiment du poids, puisque les personnes privées d’emploi de longue durée ne peuvent pas être dans le même “move” de productivité standard, il faut du temps et du respect. Il faut se réapproprier le travail, le collectif, une hiérarchie, un planning… Mettre en place des activités pour un territoire défini, en respectant les autres entreprises, renforce une légitimité qui peut répondre, à ce qui manque à beaucoup de salariés dans le monde, au sentiment “d’utilité”.

En passe de devenir la “French touch” du retour à l’emploi, nos amis européens s’intéressent au projet TZCLD et lancent des projets et même les habitants du pays du libre marché, de la concurrence à tout va lorgnent vers cette belle expérimentation, ça fait plaisir et nous permet même de rêver à une logique de l’emploi humaine et vertueuse.