Il est certain qu’on ne peut pas positiver les sujets qui ne peuvent pas l’être, alors pourquoi vouloir alors rendre négatif ce qui ne l’est pas ?

Obligation de scoop à offrir ?

Ce matin, j’ai très vite refermé mon lecteur de flux d’actus favori en sentant une certaine tension monter. Pourquoi ? À cause de la négativité ambiante qui ressort de la majorité des titres. Il est certain qu’on ne peut pas positiver les sujets qui ne peuvent pas l’être, alors pourquoi vouloir rendre négatif ce qui ne l’est pas ?

En définitive, les rédacteurs (trices) n’ont peut-être même pas conscience de cela porté(e)s par une certaine ambiance collective, la première chose qui vient en écrivant un texte, ce sont les termes aux consonances négatives. Les humains ont une ressource et une capacité extraordinaire en eux avec l’optimisme. Ils ne s’en servent pas assez pour rendre le monde un peu moins glauque et tristounet. 

Sans aller à mettre une cerise sur n’importe quel gâteau pour le rendre beau, il est très compliqué pour de nombreuses personnes de lutter contre le pessimisme. C’est une capacité qui se nourrit d’égocentrisme et bloque la réflexion. Notre société a provoqué une dépendance et un manque pour celles et ceux qui jalousent le focus, l’intérêt porté à d’autres et… Hop, un p’tit selfie.

Nous, lecteurs, lectrices, qui postons et partageons, peuvent être attirés par le « putaclic » comme une mouche sur un excrément. Nous nourrissons notre pessimisme par ce qui attire notre regard et ne nous offre que peu de réflexion en biaisant ainsi notre simple curiosité et notre jugement. Internet a ouvert La Boite de Pandore du pessimisme fainéant et de l’égocentrisme. Avons-nous toutes et tous une obligation de scoop à offrir ?

Pourquoi vouloir provoquer l’anxiogénisation de notre environnement au risque de se rendre malade à son tour ? Pourquoi vouloir à tout prix donner de l’importance à des sujets qui ne le sont pas ? L’ego ? Regardez… Je fais mieux. Regardez… Je l’ai dit en premier !

Et même en parlant de ce sujet, je me rends coupable de pessimisme. Je me rattrape de suite en vous souhaitant une belle journée pendant laquelle vous allez rééduquer votre optimisme, en commençant par aiguiser votre esprit critique et votre pouvoir de prise de recul.

À bientôt,
Loïc.