Travailler pour vivre ?

Travailler pour vivre ?

Il est dit que pour mieux apprécier notre vie, avoir une bonne paie et un bon job est le chemin vers le bonheur. Il est dit que de pouvoir s’offrir le dernier smartphone à la mode est un signe de réussite professionnelle. Il est dit énormément de choses à ce sujet, mais vous, qu’en pensez-vous ?

La société actuelle a tendance à materner tout le monde, à pré-digérer les informations pour qu’elles soient simples à accueillir en ne laissant que peu de place au débat critique, pire même, elle peut tenter d’annihiler toute réflexion personnelle. À tout âge, la peur de ne pas rentrer dans un moule sociétal pré-formater peut « négativer » le quotidien et conduire à douter de nos décisions, de nos choix, de notre place et de la véracité de notre modèle de bonheur. Nous construisons nos vies selon des systèmes de valeurs que nous croyons propres, mais qui sont irrémédiablement liés à notre vécu familial et culturel (la fameuse reproduction sociale).

Qui n’a jamais entendu, concernant le boulot : « Il a une bonne place et il se plaint, il a tout pour être heureux » ?
Il est vrai que M. Dupont a une super place d’informaticien chez Bidule Industrie. Il a des RTT, des jours de congé, des primes, des tickets resto, une femme, des enfants, une belle maison, une belle voiture, des ami(e)s. Il fait du sport et est en bonne santé, il est hyper souriant et sympa.
Mais ce que vous ne voyez pas, c’est que M. Dupont reste assis 5 minutes dans sa voiture tous les matins sur le parking de son fabuleux boulot de rêve et qu’il regarde un jardinier sur le rond-point qui retourne la terre, plante des fleurs… Il se dit que ce jardinier à le métier le plus fabuleux du monde et qu’il doit être heureux et libre de travailler dehors, il en parle même avec ses thérapeutes.

Notre société, notre système pédagogique, nous conduisent vers une forme de dépression généralisée par un non-choix personnel de vivre sa vie. Et comme un animal dans une cage, si une personne est contrainte, elle ne peut être heureuse.

Sans pour autant tout balancer d’un coup, après réflexion et en évitant d’être égoïste, il est peut-être temps de changer de travail, pour un, qui sera peut-être moins rémunéré, mais qui apportera une satisfaction personnelle et donc un peu de bonheur et de positif… Et vous savez que le positif est contagieux. 🙂

À bientôt,
Loïc.