Comprendre ou apprendre ?


Quand est-il de la responsabilité des adultes vis-à-vis des enfants dans un monde qui cultive l’indifférence de l’autre, l’angoisse, la destruction de son environnement et l’irrespect ? 

De ce qu’on peut être témoin chaque jour, chaque année, il y a une chose certaine, c’est que l’adulte balaie à tour de bras les échecs du passé, sans jamais se poser de question, alors qu’il donne, à tour de bras, des leçons à l’enfant sur son comportement, ses responsabilités, ses devoirs.

L’adulte va rabâcher sans cesse à l’enfant « fais pas ci, fais pas ça ! ». Mais, il lui est tellement simple, par exemple, de se pardonner et d’effacer un lendemain de cuite.

Quand on échange avec des enfants, ils sont beaucoup plus intelligents, ouverts, responsables et réfléchis même, que la majorité des adultes.  Mais alors, qu’est-il arrivé entre-temps pour que nous perdions cette curiosité intellectuelle ?
La confiance imposée et l’éducation au sens large, des parents, de l’entourage, des médias et aussi de l’école, est passée par là.

Un sociologue français a dit : “Mieux vaut comprendre qu’apprendre.” C’est là, que l’échec de l’éducation, de l’adulte vis-à-vis de l’enfant, fait écho.

Nous devenons toutes et tous des adultes irréfléchis qui ont la lourde tâche d’éduquer, de voter, de participer au collectif sans compréhension. 

Nombreux et nombreuses d’entre nous peuvent réciter leurs verbes irréguliers ou une fable de La Fontaine, j’en suis certain. Mais combien sont en capacité d’expliquer ?

Hier encore pendant le dîner, je me suis entendu dire à mon fils : « Où est ta deuxième main ? » Pour qu’il la pose sur la table. Aujourd’hui, je me pose la question, pourquoi ? 
Tout simplement parce que je l’ai entendu petit, parce que mes parents l’ont entendu aussi quand ils étaient petits… Nous supposons que c’est une règle de politesse d’un autre siècle. Mais est-ce vraiment utile, vital, irrespectueux ou la vérité ?

Nous cultivons cet antagonisme de la connaissance sans vraiment “savoir”, sans vraiment se poser des questions, car nous sommes devenus trop peu curieuses et curieux et nous nous emprisonnons dans une « non réflexion », alors que l’humain, comme l’animal, n’est heureux que libre.

Notre responsabilité d’adulte est donc claire, nous devons “comprendre” pour pouvoir enfin offrir un vrai cap humaniste (réalisable et non utopique) aux générations futures.

C’est pourquoi je fais de cette phrase « Mieux vaut comprendre qu’apprendre » le précepte des formations que je propose.

À bientôt, 🙂
Loïc