Se protéger du stress post-traumatique

Se protéger du stress post-traumatique

Pas de bombes ni de tirs, mais cet « invisible » est quelque chose d’anxiogène qui s’installe dans nos vies.

Au vu du contexte actuel nos dirigeants pratiquent une communication belliqueuse qui conditionnent les gens à cet effort de guerre. Mais si le collectif va en conscience faire le job, n’oublions pas que chaque personne est différente, à son vécu, ses fragilités, ses forces et que le cerveau va forcément se mettre en mode « protection ». 

Notre inconscient va simuler les angoisses que le vécu, l’expérience (même fausse) de la guerre et les aura enregistré (vraie vie, cinéma, les informations, les lectures…) et va réveiller La peur ultime.

Les symptômes du stress les plus courants sont généralement : 

  • un mauvais sommeil ou son fractionnement avec tout ce qui en découle (perte de concentration, changement d’humeur…), 
  • le besoin d’éviter de se confronter à ses angoisses, 
  • la sensation de ressasser sans cesse l’expérience vécue (pour notre ennemi invisible, c’est notre imagination qui va faire le gros du travail puisque nous ne faisons pas l’expérience d’un trauma visible).

Il faut donc éviter de rentrer dans ce cercle vicieux de rabâchage de ses angoisses.

Voici des outils faciles à utiliser :

A/ La gym oculaire

Elle permet d’activer des zones du cerveau en lien avec la régulation des émotions (très appréciée par mes clients en SEP). 

Comme toujours, pour installer la détente, il est préférable d’opter pour la respiration ventrale (inspiration, on gonfle le ventre, expiration, on rentre le ventre), mais si vous ne l’avez jamais fait, on va se concentrer sur l’exercice oculaire.

  • Installez-vous confortablement,
  • Détendez le visage, le front, desserrez la mâchoire, relâchez les épaules,
  • Fermez vos yeux,
  • Frottez-vous les mains ensemble pour les réchauffer
  • et posez-les sur vos yeux fermés pour décontracter la zone avec votre chaleur, puis vous les enlevez
  • Puis, sans bouger la tête, paupières toujours fermées.
  • inspiration, on dirige le regard sur la droite, on compte jusqu’à 4 (doucement)
  • expire, on revient au centre, on détend le muscle oculaire avant de reprendre
  • inspire, on dirige le regard à gauche, 1,2,3,4 (doucement)
  • expire, on revient au centre, on détend le muscle oculaire avant de reprendre
  • Puis on continue avec le haut, le bas, en haut à droite, en haut à gauche, en bas à droite, en bas à gauche.

Nous relâchons tout et nous détendons les paupières et une fois prêt(e)s, nous ouvrons les yeux.

II/ Respiration lente et visualisation :

Il est prouvé désormais que la plongée sous-marine est un très bon médiateur de thérapie dans le stress post-traumatique.  Si notre cerveau peut nous jouer de mauvais tours, il est aussi notre plus fidèle allié dans le cas présent. Nous ne pouvons pas faire de la plongée, mais nous pouvons faire croire à notre cerveau que c’est un peu le cas :

  • Installez-vous confortablement,
  • Détendez le visage, le front, desserrez la mâchoire, relâchez les épaules,
  • Fermez vos yeux,
  • Faîtes venir à vous, pensez, ou imaginez un lieu ou vous êtes bien, agréable et positif pour vous.
  • Imaginez-vous dans ce lieu, paisible et souriant.
  • Maintenant focalisez votre attention sur votre respiration, 
  • Essayez de la ralentir  (Une astuce simple : dîtes-vous dans votre tête, lentement en même temps que vous le faites « j’inspire » « j’expire »)
  • Prenez le temps que vous souhaitez.

Et si je m’endors ? Et bien dormez, qui va vous juger ? C’est que votre corps en a besoin, il se relâche. (Préférez quand même cette activité le matin ou en début de journée pour ne pas nuire à votre sommeil).  Vous pouvez faire ce dernier exercice au moment du coucher ou pendant la nuit si votre sommeil est agité.

Bon courage à vous.
A bientôt,
Loïc.